Mexique - Montagnes, tremblements de terre et hypothermie

« C’est super dangereux…ils sont très agressifs, bloquent la route, peuvent vous voler vos affaires et votre vélo !!! » nous dit Edgar avec un regard angoissé lorsque nous lui demandons s’il y a des problèmes de sécurité avec les communautés indigènes des montagnes du Chiapas. « Mais non, ils sont juste révoltés contre le gouvernement, mais il n’y a aucun problème avec les voyageurs… » rétorque Brenda qui nous a invités chez elle. Depuis plus d’un an, elle exerce son travail d’avocate pour une association défendant les réfugiés venant du Honduras et du Guatemala à cause de la terreur propagée par les gangs tels que le MS 13. Décidant de nous fier à son jugement moins craintif, nous nous lançons sans appréhension dans une longue montée traversant un territoire autrefois occupé par les révolutionnaires zapatistes…aujourd’hui confinés dans le fin fond des forêts.


La ventana

Après une vingtaine de kilomètres, nous dévions de la route principale pour nous rendre dans le site de « La Ventana » un lieu ou permaculture et écologie sont les règles d’or. Il s’agit d’un petit coin de paradis niché dans la forêt au creux des courbes d’une rivière propre et fraîche. Nous pensons nous y ravitailler en légumes bio. À la place, nous nous retrouvons invités à participer à un camp de développement durable commencé il y a 2 jours. C’est ainsi que nous sommes intégrés à une quinzaine de personnes réunies dans le but d’en apprendre plus sur la permaculture, l’écologie, les plantes médicinales. Tout cela mêlé à la reconnaissance des savoirs spirituels ancestraux des communautés indigènes environnantes. Nous y apprenons à cultiver les « setas » (des champignons savoureux qui ne poussent pas si l’on est de mauvaise humeur au moment de les planter), à fabriquer des toilettes sèches et à respecter la nature en la remerciant pour les aliments qu’elle nous offre. On repart pleins de nouvelles connaissances, mais sans aucun légume J. 



Dans les montagnes du Chiapas

Durant notre ascension, nous découvrons l’immense diversité de langues et de cultures du Mexique et plus particulièrement du Chiapas. Ces forêts reculées ont permis aux descendants des diverses ethnies présentes lors de l’arrivée des Espagnols de se réfugier, se cacher, se protéger. Plus récemment, elles ont été le berceau de la révolution zapatiste opposée au gouvernement et à ses choix. Nous arrivons dans le hameau de San Miguel, où nous passons quelques heures à jouer avec les enfants sous le dôme du village. Ils refusent de nous parler en espagnol, bien qu’ils l’apprennent à l’école. Nous entendons ainsi la belle langue Tzotil, sans rien y comprendre. Finalement, un homme du village nous invite chez lui et nous passons la soirée à l’anniversaire de sa nièce. La nuit suivante, nous changeons de région et passons la soirée en compagnie d’une famille Tzetal qui nous apprend à cuisiner les Tamales de Elote (épi de maïs frais).



Après encore une belle journée de montée nous arrivons chez Luna qui nous accueille, à bras ouverts, dans sa petite maison en construction. Après avoir travaillé durant 10 ans en tant que gardienne de pénitencier, elle a décidé de quitter cet emploi pesant et de se consacrer à sa passion : coudre des vêtements. Sa petite boutique fonctionne par le bouche-à-oreille, elle intègre des éléments traditionnels dans des tissus modernes. 



Prochaine halte à Oxchuc, un village particulièrement secoué par les révoltes, nous n’en verrons rien. Au contraire, Rodrigo, un Warmshower, nous accueille dans sa jolie maison et nous découvrons le Temazcal (une sorte de sauna) qu’un de ses amis s’est proposé de préparer spécialement pour nous. Les Mexicains n’ont de cesse de nous épater par leur générosité et leur hospitalité hors du commun. À l’issu des 250km de montée, nous arrivons dans la magnifique ville de San Cristobal de las Casas où nous sommes accueillis par Judith, rencontrée à « La Ventana ». Une prof de l’Univesidad de Moxviquil qui soutient des jeunes issus de communautés rurales à apprendre l’agroécologie et le développement durable ! Autant vous dire que nos 10 jours avec elle nous ont merveilleusement enrichis.



Le Mexique tremble

Durant notre séjour chez Judith, nous dormons dans le canapé-lit du salon. Dans la nuit du 9 septembre, nous sommes réveillés par un doux bercement. Le sol bouge de droite à gauche, les meubles aussi, mais rien ne tombe. Sans inquiétude aucune, nous nous levons tranquillement et nous rendons près de la porte de la maison avec Judith. Puis le sol s’apaise et nous retournons nous coucher, encore à moitié endormis. « Ça devait être un petit tremblement non ? » « Oui, environ de 4, je pense… » Au petit matin, nous réalisons que notre connaissance en tremblement de terre n’est apparemment pas à jour puisqu’il s’agissait d’une force de 8.1 sur l’échelle de Richter ! Normal, en tant que petit-suisse on n’avait jamais vraiment vécu un séisme. À San Cristobal quelques édifices anciens et églises ont subi des dommages.





Juchitan

En chemin, on nous annonce que certaines villes sont très touchées. Nous n’y croyons pas vraiment, nous sommes un peu habitués à minimiser les propos angoissés des gens au sujet des villes voisines. Nous constatons toujours et encore que la peur de l’inconnu prend le dessus sur la réalité. Les gens se confrontent volontairement aux médias propageant tant de mauvaises nouvelles (ici au Mexique comme chez nous d’ailleurs) qu’ils deviennent très craintifs.

  

 

 

C’est dans cet état d’esprit que nous arrivons dans la ville de Juchitan le 18 septembre. Nous croisons des dizaines de jeeps avec des militaires armés jusqu’aux dents. « C’est sûrement préventif », pensons-nous. En arrivant au centre, on déchante : un bâtiment sur 3 ou 4 est atteint ou détruit. L’ambiance est très particulière, tous les magasins ou presque sont fermés, des tas de briques, des bouts de murs jonchent les rues qui sont fermées au trafic. Là, ils détruisent un immeuble, ici ils distribuent de la nourriture aux familles. Peu à peu, on réalise que la Terre ici a dû convulser d’une force dont nous n’avons même pas idée.

« Vous pouvez dormir chez moi, nous dormons de toute façon tous devant la maison, car elle menace de s’écrouler, il y a de la place pour votre tente ! » nous lance Alejandro alors qu’il nous voit demander l’abri chez les pompiers (c’est habituel pour nous de dormir chez les pompiers qui nous aident régulièrement). Après une interminable attente devant une station de gaz officiellement interdite de distribution à laquelle Alejandro est en train de soutirer un peu de gaz pour son camion, nous montons dans la benne du véhicule pour nous rendre chez lui. Nous traversons, au coucher du soleil, des quartiers dévastés dont les rues sont toutes sur le point d’être fermées. Les voisins s’organisent en bloquant l’accès avec des troncs, des piliers, des briques.

 

Arrivant chez Alejandro, nous sommes heureux de constater qu’ils sont en train d’installer une grande barrière en fer afin de ferme l’enceinte de la maison. La grand-mère évoque beaucoup d’histoires horribles arrivées après le tremblement de terre, ce qui ne nous met pas vraiment en confiance. Mais chaque fois que nous montrons un sentiment un peu apeuré, elle répète « Mais il ne se passe rien ne vous faites pas de souci ! ». On se sent un peu perdus, ne sachant plus vraiment si nous sommes en sécurités ou pas! Après avoir englouti 1kg de riz intégral - oui on avait faim - nous tombons de fatigue dans notre tente et dormons à poings fermés grâce aux patrouilles de militaires qui sillonnent la ville toute la nuit. Étant à quelques kilomètres de la faille sismique, la Terre n’arrête pas de se balancer gentiment.



Le lendemain, nous nous retrouvons à préparer et distribuer des rations de nourriture dans les rues de la ville avec la famille qui nous héberge ! Une matinée plutôt inattendue et hors du commun qui nous donne envie d’aider à notre petite échelle une famille de Juchitan. Tandis que nous formulons le projet par écrit, la Terre tremble à nouveau très fortement. Des immeubles sont tombés à Mexico DF où vivent les enfants, épouses, cousins de la famille d’Alejandro. L’angoisse est palpable, tout le monde lance des coups de fil, la télé se met en marche et montre des images tragiques. La pression monte en nous, pour la première fois depuis le début du voyage nous ne nous sentons pas vraiment à notre place. Nous évitons les prochaines villes de la zone fortement touchée en prenant un bus.


La Malinche

Plusieurs centaines de kilomètres plus tard...


...nous arrivons dans la jolie ville de Puebla. Diana, une jeune physio, nous invite dans sa coloc où nous passons 1 semaine dans une ambiance d’étudiantes heureuse ! Durant celle-ci, nous sommes invités par Marco à gravir « La Malinche », un volcan éteint. C’est son anniversaire et c’est la pleine Lune, nous partons à minuit afin de profiter du magnifique lever de soleil sur la plaine depuis le sommet du volcan à 4500m ! Nous sommes six personnes, la marche débute à 1h30 du matin à environ 3200m d’altitude, voici le récit d’Alexi tiré de notre carnet de voyage :

 

« Au début de la montée, je me sentais en super forme malgré le fait qu’on était debout depuis 7h30 de la veille et qu’on avait donné un cours de premier secours jusqu’à 23h. J’ai adoré l’ambiance de marcher dans cette forêt de pin seulement avec la lumière de la Lune. L’air est frais et pur en comparaison à notre semaine dans la ville de Puebla. Il y avait une super ambiance on a commencé à chanter des chansons. Je me sentais un peu comme dans un rêve. Puis, on est sorti de la forêt, à environ 3900m d’altitude. Il a commencé à faire un peu plus froid. Le ciel était dégagé avec la pleine Lune et les étoiles. On voyait les lumières des villes dans la plaine. J’étais bien en forme, le rythme du groupe était un peu lent à mon goût, mais peu importe. On avait largement le temps d’atteindre le sommet pour le lever du soleil. Ça s’annonçait grandiose. (Les photos sont bien plus claires que la réalité, dû à des longues poses). 

 

 


On a commencé à attaquer la partie un peu plus raide de la marche. Je fermais le pas en accompagnant notre ami Daniel, un peu plus lent. Après un tiers du chemin, le vent a commencé à souffler et Anysia m’a demandé de sortir sa grosse doudoune, car elle commençait à avoir super froid. Et là, premier drame, j’ai oublié de mettre dans le sac nos doudounes. Je me sens super mal et super coupable. Elle me rassure en me disait qu’on est les deux responsables. Mon sentiment ne change pas. Je lui donne ma veste de pluie coupe-vent. Je suis donc avec un haut longue manche anti-UV (pas très utile de nuit), un t-shirt longues manches, un « coupe-vent » super fin et ma jaquette orange de vélo. J’ai un peu froid, mais ça va.

 

Au trois quarts de la marche, on voit de gros nuages blancs monter depuis la forêt. Le tableau est magnifique… Après 10 minutes on est en plein milieu des nuages et le vent est bien plus fort. L’humidité me paraît à 100%. On fait le point les six. Anysia de manière très juste et prudente pense qu’on devrait faire demi-tour. Moi, me sentant en pleine forme et optimiste que ce n’est qu’un petit nuage, je dis que je me sens de continuer, les autres aussi. Nous continuons notre marche dans du sable mi-gelé, recouvert de cristaux de glace. Proche de la crète, je pense qu’il serait bien de redescendre, mais c’est déjà trop tard. Marco nous dit qu’un peu plus haut on pourra se mettre à l’abri du vent.

 

On fonce avec Anysia, on arrive proche d’une paroi d’environ 20m de haut qui nous protège partiellement du vent. Je redescends un peu pour aider Diana à se mettre à l’abri. Elle a des nausées et se sent très mal. Assis par terre, on se sert tous les uns aux autres pour essayer de se réchauffer. On a tous les doigts gelés (bien sûr qu’on n’a pas de gants). Il doit être environ 5h30. Le soleil devrait pointer son nez dans environ 1h30. Daniel sort miraculeusement une petite couverture de son sac. On s’emballe tous dedans. Moi j’ai froid, mais ça va encore, j’essaye de faire en sorte que tout le monde soit bien recouvert. J’essaye de réchauffer les amis en les frottant. Depuis le début de la marche, trois chiens nous ont suivis. Ils sont en boule et chaque fois qu’on sort un bout de pain, ils sont aux aguets pour récupérer un peu de nourriture. Nous sommes à 4303m d’altitude, à moins de 150m du sommet.

Je n’ai pas peur. Je sens qu’il fait froid, mais que ça va aller. J’essaye de faire des blagues qui ne marchent pas trop. Diana se sent super mal avec des nausées, parfois elle ne répond plus et je me demande si elle est toujours consciente. Là, elle a commencé à me préoccuper. J’ai essayé de la réchauffer de mon mieux. Tout cela a duré un bon moment. Et enfin la lumière du jour qui arrive…mais pas de soleil. Toujours ce vent et cette humidité. Vers 7h15 il fait presque jour, je dis qu’il faut qu’on descende Diana. Daniel et Marco commencent à faire un rituel d’offrande à la montagne. J’adore ce genre de chose, mais pas là. Je crois qu’ils ne réalisent pas la gravité de la situation…pas grave !

 

Vers 7h30 avec Anysia on décide qu’il faut descendre. Et c’est parti ! Je soutiens Diana dans la descente. Anysia suit à 30 mètres. Chaque pas est périlleux, mais nous avançons rapidement. Plus on descend, mieux Diana se sent. Le mal d’altitude passe. Jusqu’à ce qu’on arrive à la hauteur de la forêt. Nous sommes les six réunis et on se sent tous mieux. Durant toute la fin de la descente, j’ai l’impression qu’on est dans un état second. On rigole énormément. On croise le premier groupe de marcheurs : un politicien du coin venu filmer son trek. Il en profite pour nous interviewer. Vers la fin de la marche, mon genou commence à me faire mal. C’est normal, je ne lui en veux pas. Quelle expérience forte en émotions ! »


Anecdotes

Durant notre montée dans les montagnes du Chiapas, on s’arrête comme tous les jours dans une « planta de agua purificada », un endroit où ils purifient l’eau et nous remplissent nos bouteilles en verre (si si en verre pour ne pas produire de bouteilles en plastique). Dans ce petit village, dont le nom nous échappe, c’est l’église qui est en charge de cette tâche. En attendant que nos bouteilles se remplissent, on discute avec un paroissien. Il nous raconte qu’il se dédie à parcourir les forêts profondes du Chiapas à la recherche des derniers groupuscules de personnes liés à l’ancienne lutte zapatiste. En effet, ces personnes ayant voulu se séparer de l’État mexicain vivent en autonomie complète et à tous les niveaux, donc également au niveau administratif. Ainsi, les enfants et petits-enfants de ces séparatistes ne sont inscrits dans aucun registre et ne parlent pas espagnol. Ils ont grandi dans la forêt, loin de tout. Certains d’entre eux souhaitent pourtant revenir à une vie plus normale et s’en vont à Palenque où ils apprennent l’espagnol et trouvent un travail au noir (en général très mal rémunéré et dans des conditions assez tristes). Il arrive que la Police mette la main sur certains de ces jeunes. Ces derniers étant dans l’incapacité de prouver leur identité mexicaine, car ils n’ont pas de papiers, se font souvent déporter au Guatemala…et doivent alors trouver le chemin pour revenir au Mexique, leur pays natal.

Lors de notre passage à Oxchuc, nous avons eu la possibilité d’expérimenter un Temazcal. Il s’agit d’un rituel maya durant lequel on entre dans un petit espace très très chaud. Dans notre cas, c’était une petite cabane de bois recouverte de couvertures pour garder la chaleur. A l’intérieur, notre ami mexicain nous a passé des feuilles de palmiers séchées avec un peu d’eau sur tout le corps. Finalement, nous nous sommes lavés et frottés comme au hammam de Marrakech. Étant habitués à terminer tout sauna ou hammam par une douche froide, nous voulions en faire de même et n’utiliser que la bassine d’eau gelée pour nous rincer. Mais notre ami, peu familier avec cette technique, essayait de nous en dissuader. Du coup, on faisait semblant de mélanger l’eau chaude et froide, mais en réalité on s’aspergeait d’eau gelée. :) Quel délice !

Les Mexicains adorent faire des cadeaux, en quelques mois, nous avons reçu au total : deux hauts de course, deux t-shirts d’un restau végétarien, un short, un haut, un petit pull, trois « buff » (tour de cou), trois bracelets, deux t-shirts de cyclistes, sans parler de tous les petits cadeaux que nous font les gens au marché !

Pour la première fois depuis le début du voyage, nous redescendons une montée de 13km juste après l’avoir terminée et pas parce qu’on avait oublié quelque chose en bas…mais tout simplement parce qu’on a croisé un couple de voyageurs à vélo français qui allait dans l’autre sens. Cela faisait trois mois que nous n’avions pas croisé de cyclistes et étions clairement en manque de soirée entre amis !

Pour ses 30 ans, Alexi est descendu en rappel dans une formation géologique étonnante ! Et il a reçu une couronne d’anniversaire faite rien que pour lui par la communauté, comme le veut leur tradition !


Kike, un homme extraordinaire ! Un végane qui a un restaurant de tacos destiné aux carnivores, mais n’utilisant aucun produit animal. La plupart des Mexicains ne s’en rendent pas compte et y mangent régulièrement sans savoir qu’ils ne consomment pas de viande. Son idée est de réduire la consommation de la viande en leurrant les carnivores mexicains ! Lorsque nous proposons à Kike d’intégrer une petite salade dans son menu, il nous répond franchement « Ah non ! Si je fais ça, tous les végétariens vont être contents et venir encore plus ! Moi je cuisine pour ceux qui aiment la viande et pas la salade ! »

Notre itinéraire

Photos

Pour encore plus de photos rendez-vous dans la galerie :)


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Commentaires: 5
  • #1

    Andreia Estraviz-Matos (samedi, 21 octobre 2017 00:17)

    Je n'ai pas encore pu tout lire, mais je me suis arrêtée sur le pasage des tremblements de terre et de votre ascension du volcan. Bravo d'avoir gardé votre sang froid et d'avoir pu redescendre tous ensemble.

    Vos histoires sont incroyables. Merci de partager !!!

    Continuez, mais faite attention à vous!
    Des bisous à vous trois (oui le vélo aussi à le droit à des bisous).

    Andreia

  • #2

    blanc raymond (01) (samedi, 21 octobre 2017 21:08)

    bravo pour le parcourt merci pour ces belles images
    soyez prudent a bientôt de vos nouvelles.bizzzz a vous

  • #3

    uFurnarotu (dimanche, 22 octobre 2017)

    Toujours aussi beau. Toujours aussi intéressant!!
    mais le volcan ....

  • #4

    Tant'Sab (jeudi, 26 octobre 2017 17:20)

    Merci pour votre dernier message,c'est toujours aussi passionnant de vous lire. Mais ou est la remorque?? L'avez vous abandonnée ou perdue? Ici tout va assez bien ,beau temps encore quelques jours. Bonne route je vous embrasse et pense souvent a vous, Tant'Sab

  • #5

    Pierre Julien Canada (vendredi, 29 décembre 2017 12:49)

    Bonjour vous deux. Merci de partager vos aventures.
    Nous aussi, nous avons un Pino.
    PS: Je parcourrai la Carretera Australe dans 2 semaines!
    Ciao!
    Pierre de Québec!